« Des poux, des rats, des barbelés, des puces, des grenades, des bombes, des trous d’obus, des cadavres, du sang, de l’eau-de-vie, des souris, des chats, des gaz, des canons, de la boue, des balles, des tirs de mortier, du feu, de l’acier, c’est ça, la guerre ! L’oeuvre du diable ! » Journal de guerre d’Otto Dix, peintre et soldat allemand.
Bienvenue dans les tranchées de la Grande Guerre…100 ans après (avec quelques mois d’anticipation sur ces commémorations du début de 14-18)
Bienvenue au 67ème Livre à la Mer…
Bienvenue à ce café littéraire qui se veut avant tout un hommage aux 9 700 000 de soldats morts pour notre Liberté… mais aussi et surtout pour la sotte fierté des gouvernements et la vénalité des industriels européens.
9,7 millions de soldats morts, dont 1 400 000 français.
Sans oublier les 4 300 000 blessés militaires.
Au total, 23 états souverains… suivis de leurs multiples colonies…
Allez, encore un chiffre : 300 000 morts civils, dans finalement une zone territoriale étroite, même si elle s’étirait du Nord de la France, ce qu’on appelait le front de l’Ouest jusque Mulhouse et Belfort.
Notre région, ainsi que le département de la Somme, et 12 autres ont payé un large tribut au 1er conflit mondial.
Outre les hommes partis, tués ou blessés à la guerre, certaines villes ont été considérablement détruites, les populations civiles déplacées, les paysages transformés en déserts désolés. C’est ce qui s’est passé notamment lors de la bataille de la Lys, et Patrick VAST va pouvoir nous en parler.
Notre bord de mer, quant à lui, a servi de front arrière et tous nos beaux hôtels de villégiature ont été alors transformés en hôpitaux de campagne… Ici même à Ambleteuse, un hôpital de l’armée portugaise était installé.
Les ports de Boulogne et de Calais ont servi de lieux de passage à l’armée britannique… Elisabeth Bourgois pourra évoquer ces événements.
Bref, vous l’avez compris, il y a 100 ans –ou presque, à vrai dire tout commença le 3 août 1914- notre territoire national et local faisait les frais d’événements politiques qui feraient la une d’Internet pendant une semaine aujourd’hui (je parle de l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand, héritier de l’Empire austro-hongrois, et de son épouse la duchesse de Hohenberg, par le nationaliste serbe de Bosnie Gavrilo Princip, membre du groupe Jeune Bosnie. Evénements qui, aujourd’hui, se résoudraient probablement de manière diplomatique afin d’éviter de confronter les populations européennes à une nouvelle guerre.
En 1914, les gouvernements ne portaient pas forcément un regard bienveillant sur leur peuple. Et nous nous sommes laissés dire, au travers notamment de l’excellente série Apocalypse, que le syndicalisme montant, commençait à causer bien des soucis à ces messieurs les industriels… La Guerre finalement, est bien tombée…
Les 2 auteurs invités, sous le feu nourri des questions du Livre à la Mer (animation : Lydie GEORGE)