Editions Stock
« Fête des Mères »… Ce titre évocateur pour le non-initié est à double lecture, à double tranchant. Vous pensez collier de nouilles, petit poème, énormes bisous, petite larme discrète… Vous allez découvrir une fête particulière, celle que l’auteur fait à sa mère…Faire la fête de quelqu’un… Vous commencez à comprendre ? Florence Emptaz livre ici un témoignage arrache-cœur de son adolescence et de sa vie de femme bouleversées par une mère qui n’a jamais su comment on faisait pour l’être. Mère. Circonstances atténuantes, certes (sa propre enfance bien difficile) mais aussi beaucoup de circonstances aggravantes (abandon du foyer conjugal –un mari, deux filles- pour suivre de jeunes hommes sans avenir). Malgré un ton tranchant, sarcastique, un humour noir féroce, malgré l’absence de toute tendresse (pas un seul « maman » dans ce texte), on sent derrière chaque mot de Florence Emptaz un quota d’amour hors-norme, celui qu’elle n’a jamais pu offrir à une femme, sa mère, qui ne s’intéressait pas à ses enfants. Ce récit est hypnotisant, il se lit d’une traite, et laisse pantois. Avec une seule question : comment est-ce possible ?
Lydie George
in Côte d’Opale Magazine août/septemebre 2010