Editions Dernier Télégramme 13€
Il nous semblait bien que le texte de Cécile Richard était à ranger sur notre étagère poésie…Mais il fallait vérifier tout de même, car même s’il s’agissait de poésie, elle était bien dérangeante, bien remuante, bien indisposante … C’est le site de l’éditeur qui nous confortés sur l’étiquette* à poser sur ce texte bien étrange : « Parce que la poésie est l’un des derniers lieux d’où la langue et le langage peuvent émettre des signaux, parce qu’il nous faut être vivants et participer au vivant, Dernier Télégramme – la maison d’édition- se veut un lieu possible d’échanges d’où la poésie peut se diffuser et rappeler le vivant au vivant ». Pour être vivante, ça, elle l’est Marie Bornasse ! Presqu’un peu trop…Tout ce qui est nourriture la préoccupe terriblement… « Marie Bornasse est une bornassouse, c’est-à-dire une qui met les pieds dans le plat… ». Pour nous, c’est surtout Cécile Richard qui met les pieds dans le plat…de la poésie et nous force à nous poser la vraie question (à laquelle chacun répondra selon son vécu, son ressenti, sa sensibilité) : qu’est-ce que la poésie ? De quoi doit* parler la poésie ? Quoi qu’il en soit, ce texte provocant ne laisse pas indifférent ! Cécile Richard vit et travaille à Lille, elle est plasticienne, elle dessine, elle écrit, elle performe ! Bref : elle remue et le fait savoir ! Si cet article vous a mis la puce à l’oreille…faites donc un saut sur le site de cette jeune artiste : http://cecile_richard.vefblog.net/
Lydie GEORGE
in « Côte d’Opale Magazine web et papier » n°5 (déc 2012/janv 2013)
*Nous aussi on aime bien provoquer (un peu…)