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Avr 01

MAxime GILLIO : « La fracture de Coxyde »

 

Collection Polars en Nord, Ravet-Anceau,  9€

Au-delà  des milliers de jeux de mots possibles autour de ce titre, ce que nous nous interdisons dans cette revue intelligente et cultivée, nous tenons à vous causer du dernier roman de Maxime GILLIO, le sixième, paru comme les précédents dans la collection Polar en Nord. Gilles Guillon, directeur de collection, a eu un sacré flair en éditant ce jeune ancien prof de lettres, spécialiste éminent de San-Antonio. Assez éminent, d’ailleurs, pour monter jusqu’à Paris donner des cours à la Sorbonne sur le sujet, lors d’un colloque international, excusez du peu, commémorant les dix ans de la disparition de Frédéric Dard. Revenons à nos moutons…  « La fracture de Coxyde » se déroule en Belgique où un enquêteur français, Jacques Bower « détective cynique et anarchiste aux méthodes peu orthodoxes » se casse le c…occyx à résoudre une énigme, comment dire ? …surréaliste bien sûr ! (A moins qu’un type retrouvé mort dans une éplucheuse à patates ne vous paraisse tout à fait normal…). Surréaliste, également, parce qu’au pays des Delvaux et des Magritte, il ne peut en être autrement, et le roman bien enlevé de Gillio a (au moins) cet avantage : celui de nous faire rencontrer Paul Delvaux et son œuvre de façon très romanesque. L’envie d’aller visiter le musée qui lui rend hommage à Coxyde ne vous lâchera pas de si peu. Celle de rencontrer le groupuscule de l’extrême droite flamande dont il est question dans ce roman, ou Lotte, l’égérie des Reculistes, devrait moins vous tenter. Mais l’ensemble, l’artistique et le politique, produit un mélange détonnant et haletant. Bravo Gillio ! Vous nous mettez encore une fois sur le coccyx…

Lydie George, in Côte d’Opale Magazine avril/mai  2011

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