Atelier La Feugraie 14€
Ludovic Degroote avait déjà attiré notre attention il y a quelques mois avec la parution d’un texte atypique : « Un petit viol » aux éditions Champ Vallon. La poésie de Degroote interpelle, vous ne pouvez vous satisfaire d’une seule lecture, chaque phrase, vers, paragraphe doivent être relus. Vous voulez comprendre, vous ne voulez pas rester sur le bord du chemin poétique…Mais ne faut-il peut-être que se laisser bercer par la musicalité, ne pas insister ? Le recueil est composé de trois parties : un peu de monde, un peu plus au bord, le début des pieds. Dans un entretien autour d’un de ses recueils, Ludovic Degroote dit qu’il préfèrerait que son livre soit abordé, plutôt avec le ventre qu’avec la tête… Ventre, jambe, cuisses, yeux, pieds, ces textes parlent beaucoup du corps, mais aussi de la mort et de l’amour, de la peur. Leur lecture n’est pas très confortable, elle remue. Elle fait bien fonctionner la tête. Non pas qu’on analyse, ni qu’on recherche le pourquoi du comment, mais les images affluent, plutôt violentes, qui ressembleraient un peu aux tableaux de Francis Bacon… Cela ne devrait pas être pour déplaire à Ludovic Degroote…
Lydie George,
in Côte d’Opale Magazine août/septembre 2010