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Juin 06

Jean-Pierre LEVARAY : « Du parti des myosotis ».

L’insomniaque 6€

Drôle de titre, emprunté à des vers de Brassens… Et Levaray, sur ce coup-là, n’est pas bavard. On dirait même qu’il évite les questions autour de son ouvrage, lors d’un entretien à la Nuit du Livre Militant à Fruges, en mai. On dirait que sa gorge se noue… Il parvient juste à dire que c’est un bouquin qu’il a écrit quelques temps après le décès  de son père et qu’il avait demandé à Annie Ernaux de lui préfacer. Finalement et parce que tout le monde n’est pas disponible n’importe quand dans ce curieux métier, C’est Nancy Huston qui lui ouvre son texte. Levaray ajoute pour s’éloigner d’un sujet qui le trouble, que c’est grâce à la lecture des œuvres d’Ernaux qu’il s’est lancé dans l’écriture, lui, l’ouvrier des usines pétrochimiques de Rouen. A chercher un peu, on découvre que l’auteure française à elle aussi écrit sur son père, peu après sa disparition, en 1983 dans « La place » (Gallimard). Alors tout ceci expliquant cela,  et parce que les choses s’imposent à nous parfois (le départ d’un proche, le besoin d’écrire), on va découvrir l’oeil brillant le texte bref et très fort de Jean-Pierre Levaray qui, pour une fois, sort de l’usine pour entrer dans des jardins. Ceux du souvenir. « J’en parlerai à mon père, dit-il. Eh non, ce n’est plus possible. »…

Lydie George

in Côte d’Opale Magazines WEB et papier n°2

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